Chapitre 118: Jalouse

Je suis jalouse. Je déteste ça. C’est petit, mesquin, puéril et ça n’avance à rien.

Mais les filles, c’est plus fort que moi...  

Donc voici l'histoire:

J’ai une collègue. La collègue chiante. De celle qui est tout le temps absente sans penser que ça désorganise le service. Elle a 43 ans. Elle est petite et moche. (oui je sais on s’en fiche mais je ne l’aime pas donc ça compte !)

La collègue qui se plaint tout le temps. Celle qui fait sans arrêt des histoires et que personne ne peut piffrer. Celle qui est vieille fille et sans enfant. De celle dont on se dit "c'est normal qu'elle n'ai pas d'homme dans sa vie, qui voudrait d'elle" ? Oui je suis un monstre...  

Donc ce matin la fameuse pénible revient après un congé maladie de 3 semaines.

Dans l’entrée du service il y a un peintre qui repeint un mur dans un beau vert bien moche. Le genre de vert qui donne le teint terne et qui est interdit par tous les catalogues de décoration. (A mon avis le chef de service a du avoir une réduction pour cette couleur que le magasin n'arrivait pas à écouler !)

La collègue entre donc dans le service avec son air renfrogné habituel. Elle Renifle ostensiblement tel un ruminant et se met à hurler :

« Je ne peux pas rester ici ! Pas question que j’inhale des odeurs de peinture alors que je suis enceinte »

Bon bah là inutile de vous le cacher... Je suis tombée de ma chaise !

Elle est enceinte… Notre vieille peau nationale est enceinte…

Devant l’air ahuri de tout le service elle s’est donc mise à expliquer que ce n’était pas une grossesse voulu. Une simple erreur de parcours. Elle ne se voyait pas maman. Un enfant c'est inutile et bruyant. Mais bon maintenant qu'elle attend son morveux elle le garde...

Je vais la tuer… Je suis certaine que je pourrais plaider la folie passagère...


Ps: Joyeuses fêtes de fin d'année à toutes ! J'ai les doigts croisés pour celles qui attendent des résultats de PMA... Et je garde un pot de peinture verte en cadeau pour celles qui le souhaitent
 

Chapitre 117 : Le lacet

Dimanche 20h. Confortablement emmitouflée dans une grande couverture bleue, je regarde avec délectation la rediffusion du dernier épisode de desperate housewives.

Alors que le procès de Bree Van de kamp bat son plein, mon petit chat noir joue les somaliens en se roulant par terre. Pas de doute le monstre à faim.

Aucune trace du chat jaune. Etrange.

Je me lève pour rejoindre la cuisine et seul le glouton noir me suit. Même le cliquetis des gamelles qui s’emplissent de croquettes ne fait pas venir ma patate jaune.

Très bizarre.

Je pars donc à la recherche du fauve domestique.

Au bout de 15 minutes je le retrouve couché en boule entre les chaussettes de mon panier à sous vêtements.

Immédiatement je m’inquiète.

J’approche ma main pour caliner le fénéant mais mon petit chat gémit en me regardant d’un œil vitreux.

Panique à bord! Et en plus nous sommes dimanche soir!

Je n’ai plus qu’à me ronger les ongles toute la nuit en attendant le lendemain.

Lundi Matin. Notre vétérinaire, une longue femme blonde qui sourit tout le temps, me montre a l’écran le cliché de la radio qu’elle vient de prendre.

Un lacet !

Mon idiot de chat a mangé un lacet qui s’est entortillé dans son ventre et menace de tout perforer.

Je n’en reviens pas…

C’est donc ça, nous avons adopté le plus mignon chat du monde, mais aussi le plus abruti !

120 euros de facture plus tard, je sors du cabinet avec une longue liste de laxatif à donner à mon félin lacet-ophile.
Il a 48 heures pour tout évacuer de façon naturelle sinon il devra passer sur le billard. Un comble !

Vivement qu’enfin mon enfant adopté arrive que je puisse avoir à m’angoisser pour autre chose qu’un lacet ! Je pourrai paniquer parce que bébé aura mis une bille dans son nez. Ou parce qu’il refusera sa bouillie. Tout saut une ingurgitation de lacet !

Ps: Une pensée toute rose pour celles qui vivent des moments difficiles... jaimepaslesorcieres, satine et toutes les autres... que jamais nous ne perdions espoir...

Chapitre 116: On fait quoi maintenant?

C’est LA question qui me taraude sans arrêt depuis 7 ans que notre envie de bébé a commencé.

Les premières années c’était :

« Chéri ça marche pas tout seul depuis déjà presque 2 ans qu’on fricote partout dans l’appartement... Qu’est ce qu’on fait maintenant ? »

Après 3 échecs d’insémination ça a été :

« Chouchou maintenant on fait quoi ? On passe aux FIV ? On arrête tout ? »

Après 2 échecs de FIV nous sommes passé à :

« Loulou j’en peux plus de tous ces protocoles qui me rendent maboule, on fait quoi maintenant ? On adopte ? »

Et aujourd’hui, alors que nous avons l’agrément d’adoption en poche, et après avoir picolé tous le week end pour fêter ça, voilà que LA question se repose à nous :

« Bon on fait quoi maintenant ? Dans le 93 la moyenne d’attente est de 5 ans pour se voir attribuer un petit. On attend en comptant nos cheveux blancs où on se retape toute la procédure pour adopter à l'international ? »

C’est donc ça la vie… On n’en fini jamais de se poser des questions…

Ce matin, en servant mollement la gamelle des chats, et tandis qu’une des patates entamait mon orteil en signe de protestation, je me disais que décidément 5 ans c’était bien trop long et que évidemment nous allions commencer nos démarches à l’international.

Il y a un mois environ j’ai même commencé à me renseigner sur des associations qui organisent des adoptions vers la Colombie. Un petit Colombien tout mignon (et qui nous jouera de la flûte de Pan habillé en poncho ) on trouve l’idée géniale.

Mais il faut se retaper les dossiers, les entretiens avec les assistantes sociale et les psy…

Je suis pas certaine d’en avoir vraiment envie… C’est pas si long 5 ans après tout…

En sirotant nos cafés corsés du petit déjeuner j’ai posé la question à Sidi.

« On fait quoi maintenant ? »

Haussement d'épaules. Minute de silence. Puis, dans un large sourire et entre deux gorgées fumantes, il m’a répondu :

« C’était plutôt marrant finalement tous ces entretiens. On recommence quand ? »

Complètement givré mon amoureux !

Ps: Je reçois plein de mails pour me demander des explications sur la procédure à l'international... Alors voici ce que je sais: les filles nous avons un joli agrément de 0 à 3 ans pour un enfant de toutes origines donc on peut tenter une adoption dans un pays étranger. J'ai déjà contacté 4 OAA (association agréé pour l'adoption) pour 4 pays différents et toutes m'ont indiqué que nous devions envoyer un dossier de demande d'adoption, qu'ensuite on allait rencontrer l'assistante sociale de l'association, puis le psychologue de l'association... Et qu'au final après tous les entretiens, si notre demande est retenue, alors nous pourrons adopter par leur intermédiaire... Donc 2 solutions: soit on finit zinzin, soit on devient des professionnels des entretiens!!

Champagne

Biiiiiiiiiiiip Biiiiiiiiiiiip

Je me lève, perplexe, du canapé.
Qui ose me déranger en plein visionnage de 4 mariages pour une lune de miel? 

La porte s'ouvre sur un grand monsieur tout maigre. Sur sa tête anguleuse j'aperçois immédiatement la casquette au logo de la poste.

Mon cœur s'affole. J'ai à peine le temps de faire une mini syncope que le facteur me tend un paquet de calendrier en précisant que c'est minimum 5 euros.

"C'est pas pour la poste, mais pour le facteur" me précise-t-il l’œil rotor.

C'est quoi cette histoire? Depuis quand achète-t-on des calendriers directement pour le facteur?

Je le trouve immédiatement louche, mais comme les 2 patates menacent de s'enfuir par la porte à moitié ouverte je décide de donner 2 euros pour le service et de laisser de côté les calendriers.

Le facteur encaisse avec sourire mon argent et, en retour, me tend une petite enveloppe blanche à l'entête de la Seine Saint Denis. 

A l'intérieur 2 toutes petites lignes:

"J'ai le plaisir de vous informer que votre demande d'agrément pour l'adoption d'un enfant a été examinée favorablement."

Champagne!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Humeur du jour: non mais il fait quoi ce postier?

Minuscule humeur du jour...
C'est nul d'attendre!

La commission pour l'agrément de l'adoption a eu lieu vendredi 19 octobre
Aucune nouvelle depuis
Je trouve ça louche

Sidi me dit qu'on l'aura les doigts dans le nez cet agrément
Mais mon amoureux il a un tout petit nez mignon
Pas la place pour y mettre le moindre doigt même riquiqui
Alors je lui fais pas confiance
Il m'a toujours paru louche avec son tout petit nez

"Ne mets pas la charrue avant les boeufs mon Sidi"' que je lui ai répondu
Il s'est marré en disant que justement ça faisait longtemps qu'il avait pas mangé un bon steak de boeuf
Ce type est vraiment pas croyable
Il ne pense qu'a manger
C'est fou qu'il soit si mince

Hier en rentrant du travail toujours pas la moindre nouvelle
J'ai vérifié dans les boites aux lettres des voisins et pas de courrier non plus
Une voisine toute rousse m'a surpris sur la pointe des pieds le nez dans sa boite aux lettres
Elle m'a fait un sourire gêné genre "Elle est fada la voisine où quoi?"
Va falloir que je me fasse toute petite quand je la croise maintenant

Mais il fait quoi ce postier?
Si ça se trouve il vient d'être muté dans la 93 et ça le défrise
Donc il fait grève de livraison de courrier
Les filles si vous croisez un postier merci de lui casser la figure par solidarité avec nous!!

J'ai envie d'appeler la maison des adoptions
Mais j'ose pas
Ca fait la folle qui est incapable de faire preuve de patience 
Du coup j'ai pensé envoyer des courriers anonymes
Avec de frêles lettres découpées dans les journaux et collées sur du joli papier rose
"Si vous n'envoyez pas bientôt les résultats de la commission vous aurez des problèmes"
Ca peut marcher, non?

Les maternelles : Infertilité quand consulter?

Nous avons eu notre seconde de gloire! Ah nous le stupre et le luxe... 

Le monde des célébrités du petit écran s'ouvre à nous et peut être que demain nous mangerons à la table de Nadeûûge la gagnante de secret story!

Là, Sidi qui lit au dessus de mon épaule - ce qui m'agace prodigieusement - se marre et me dit qu'il préfèrerait se couper les deux bras plutôt que rencontrer la starlette de TF1.

Pffff quel manque d'imagination...

J'oublie vite l'importun et je reprends toute excitée ma lecture du jour. Donc dans l'émission des maternelles (France 5) de ce matin la présentatrice parle de nous! Dix minutes avant la fin de l'émission une jolie chroniqueuse brunette à queue de cheval et tee shirt bleu attrape le livre rose bonbon à deux mains et le présente avec gaîté et empressement.

Youyouyouyou!!!

Toute heureuse je cliclic sur le site internet des maternelles, émission du 10/10/12, rubrique "sur le net" et je repère "la chronique d'Elsa". Je suppose qu'il s'agit de la brunette au tee shirt bleu. Elle écrit:

"Le coup de cœur du jour :
Sur Internet, on trouve aussi des pépites... D’ailleurs, les maisons d’édition le savent bien, puisqu’ils ont proposé à la blogueuse Marie, qui écrit à propos de son parcours du combattant, de publier un livre. Alors, je ne peux que vous conseiller ce blog extrêmement bien écrit. Son auteur y détaille ses examens avec truculence, douceur, larmes... Elle incarne à merveille le parcours des femmes dans cette longue attente."

Youyouyouyou!!!

A peine le temps de gonfler mon égo que mon amoureux me rétorque, taquin, qu'à son avis la chroniqueuse doit être de la famille de mon éditeur. Toute cette mauvaise foi me fait rire et j'en oublie même la super dispute que j'avais prévu d'entamer avec lui.

Un peu plus tard, en faisant la vaisselle, je repense au blog.

Maintenant que nous sommes passées à la postérité télévisuelle
En parlant de nos parcours d'infertilité
En échangeant nos douleurs et nos joies,
Vous ne croyez pas qu'on devrait changer de registre et parler de nos aventures de jeunes mamans??
Oh ouiiiiiiii!!! J'en rêêêêve!!!
On se raconterait comment nos bébés refusent de dormir,
Comment nos voisins nous détestent à cause du bruit,
Et aussi on partagerait nos recettes pour perdre nos bidons de maternité...
Oh oui allez les filles on passe à autre chose et on rebaptise le blog rose bonbon: "blog des jeunes mamans au bord de la crise de nerfs"!!!

On a le droit de rêver, non?

Chapitre 115: Un beau dimanche!

16h30. Paris est beau sous le soleil froid de cette fin septembre. Le ciel est bleu et mon chéri et moi sommes tout heureux. Nous revenons de quelques jours passés à Nice dans la belle famille.

A peine la porte d'entrée de l'immeuble ouverte, nous entamons une discussion agitée et hautement stratégique devant la boite aux lettres de l'immeuble. Qui ira le premier soulager sa vessie après 5 heures de trajet? Personne ne cède. Il va encore falloir que je ruse pour réussir à atteindre la première les cabinets de notre appartement.

Et puis là, entre deux papotages anodins, une grosse enveloppe marquée "maison des adoptions de Seine Saint Denis" apparait. Immédiatement nous nous taisons et fixons avec angoisse le pli. Notre passage en commission pour l'obtention de l'agrément est fixé à mi octobre. Cette enveloppe doit donc contenir la copie des rapports qui parviendront à la commission. De ces rapports depend tout notre projet d'adoption. L'angoisse! Stress énorme! Pourvu qu'on ne se soit pas tapé 6 heures d'entretien avec le psy et presque 15 heures avec l'assistante sociale revêche pour rien!

On fonce sans un mot dans l'ascenseur. Nous ouvrons la porte avec empressement et tout en posant les valises mon chéri arrache l'enveloppe d'une main nerveuse. Je m'assoie sur le canapé rouge. Je respire un grand coup et je commence ma lecture.

Le premier rapport est celui du psychologue. Le docteur D. s'était montré à la fois pressé et insistant. Au final le rapport fait à peine 2 pages. Le psy reprend avec empressement notre projet. Il précise que nous ne "présentons pas de troubles de la personnalité qui contre indiquent la fonction parentale". (Sympa!) Un peu plus loin il indique que "nous faisons preuve de discernement et de bon sens". Il fini par ces quelques mots laconiques: "les conditions optimales pour un bon développement psychique de l'enfant sont réunis. Un avis globalement favorable est donc émis quant à la demande d'adoption."

Le mot "globalement" me fait un peu tiquer même si je suis soulagée. Comment ça "globalement favorable"? Sidi n'entre pas dans ma psychose et m’interrompt. Le rapport est bref mais positif c'est l'essentiel. Je sais qu'il a raison.

J'inspire  profondément avant d'attaquer le second rapport. C'est le plus important. Celui de l'assistante sociale. Cette fois si le document compte 6 pages. Je commence la lecture à haute voix pour que mon chéri entende.

Dès le départ le ton est différent du précédent rapport. L'assistante sociale entre dans les détails de nos entretiens. Elle reprend avec précisions nos mots. Dès le départ on sent qu'elle porte un regard positif sur notre demande. Au final son écrit est carrément excellent. On en revient pas!

Il est indiqué que "nous avons abordé la particularité de la filiation adoptive avec beaucoup de finesse". Que "nous sommes un couple uni, chaleureux, dynamique et enjoué". Que "nous nous projetons dans notre futur rôle éducatif de façon adaptée sans nous départir de notre humour et de notre gaité". Et enfin que "nous avons surmonté les épreuves avec vitalité et que nous saurons offrir la tendresse et les conditions propices à l'épanouissement d'un enfant ce qui emporte un avis très favorable à la candidature d'adoption".

Truc de malade!!! Mouhahahaha!!! Elle n'a pas vu que nous étions totalement barrés!!!!!! Je suis tellement heureuse et soulagée!!! Bien sûr rien n'est finalisé et il nous faut attendre la décision de la commission. Et puis ensuite commencera la longue attente. L'attente d'un enfant à adopter. Mais avec un rapport comme ça on y croit à fond!!!!! Youhou!!!!! Nous aurons un jour un enfant j'en suis sur!!!! C'est merveilleux de se sentir soutenu par l'assistante sociale. Elle était tellement chiante et inquisitrice pendant les entretiens que jamais je n'aurais cru  qu'elle rédigerait un rapport aussi bon!

Les filles je pense fort à vous et je voulais partager ma joie avec vous. Avec toi Sarounette qui est en attente des resultats de l'IAC et avec vous Mélanie, Nikitawoop, Satine, celinedeparis, adeline, elobastet, jaimepaslesorcieres, caroline... J'ai le poing levé pour nous toutes les filles!  Un jour on sera maman c'est certain!

Enfin un beau dimanche!

Chapitre 114: Muladhara

« Lammmmm Lammmmm Lammmm »

La tête et les épaules bien à l’horizontales sur le parquet du salon, les pieds en l’air, les paumes sous les hanches, je répète inlassablement le mantra du jour.

Le petit chat jaune qui est confortablement allongé sur le canapé du salon me regarde l’œil taquin et semble bien se fiche de moi.

« Rammmmm Rammmmm Rammmm»

Qui a bien pu décréter que le yoga pouvait détendre ?

« Allez poulette on passe au lotus »

Je m’exécute en rallant. Poulette, je lui en ficherai des poulette moi! Je joins mes plantes de pied l’une contre l’autre tout en tournant mes paumes de mains vers le ciel.

« Yammmmmm Yammmmm Yammmm »

Toute cette histoire de yoga commence à me taper sur le système…

 Mon calvaire a commencé environ 2 semaines plus tôt.

Un soir, alors que j’étais confortablement installée devant secret story en me goinfrant de chocolat, mon yogi de mari est entré à la maison avec un livre chiné dans une brocante. « Tout sur le pouvoir spirituel du Yoga ! » Impossible de ne pas se détendre avec un truc pareil. Enfin c’est ce que promet la couverture colorée. On y explique la signification des 7 chakras, les mantras et les couleurs associées. Des petits dessins illustrent les positions à maîtriser pour décupler le pouvoir du Kundalini à savoir la force vitale. Enfin bref, on s’éclate à la maison !

« Bon cette fois si on passe à plus difficile »

Il me fait marrer lui, plus difficile que quoi ? J’ai déjà le dos en miette et je crois que j’ai perdu une vertèbre en me relevant…

Rien qu’en regardant le dessin que mon chéri me tend j’éclate de rire. Je suis sensée me coucher sur le ventre et soulever mes jambes du sol vers le ciel. Une fois les jambes bien hautes, mes genoux doivent se fléchir pour permettre à mes pieds de toucher mon crâne. Infaisable !

Mon chéri me fait les gros yeux. On ne plaisante pas avec les flux énergétiques. Il paraît que c’est bon pour la santé, pour le moral, pour la fertilité, pour la souplesse et pour atteindre l’orgasme cosmique ! Dernier argument qui semble particulièrement motiver Sidi…

Je m’exécute donc, la mort dans l’âme, en me disant que décidemment c est nul un garçon !

Chapitre 113: Carpe diem

J’ai toujours aimé cette locution latine. Une vieille recommandation du père Horace, en je sais pas combien avant Jésus christ, qui conseillait à sa douce de cueillir le jour présent sans se soucier du lendemain dans l’unique objectif de la mettre dans son lit. Malin le type!

N’empêche, j’ai beau l’aimer, pas moyen de l’appliquer à moi même. Je suis plutôt du genre angoissée par le lendemain. Je fais des listes. Je prévois les choses. J'anticipe. Je me fatigue moi même à tout organiser sans arrêt et je rêve en douce d'une vie plus bohème.

Je me souviens qu’il y a quelques année j’avais l’occasion de rester un peu au chômage et de chercher tranquillement du travail. De glandouiller. De buller les doigts de pieds en éventail. Pas moyen. Impossible de me laisser vivre sans objectif. Trop flippant. J’ai donc cherché comme une folle du travail et en à peine 3 semaines j’avais trouvé. Je suis une handicapée du carpe diem !

Mon problème du jour (oui il faut toujours un problème du jour pour s’occuper dans la vie ) c’est donc que je m’ennuie. Y a pas de carpe diem qui tienne, j’ai besoin de nouveaux objectifs !

C’est idiot de dire ça alors que tout va bien... Avec mon chéri on a un joli nid douillet. Notre couple est tout doux. Le travail est plutôt intéressant. On arrive à voir assez souvent la famille et les amis…

Oui mais je m’ennuie.

C’est l’effet septembre et sa rentrée peut être …

Ce matin dès le réveil je me suis dis que je devais trouver un truc pour rendre ma vie plus trépidante. Oui mais quoi? Un bébé turbulent aurait fait l'affaire mais pour ça il va falloir attendre.

Plus jeune on voyageait sans arrêt avec une amie. On préparait, presque chaque année, un beau séjour au bout du monde. On partait en sac à dos à la découverte d'autres civilisations.

Quand on ne prenait pas l'avion, on militait. On a eu une période très engagée où on refaisait le monde autour d'un tas de bouteilles de vin. On mangeait des merguez à la fête de l'huma en parlant politique. On avait 20 ans (oui j’adore passer pour une vieille peau en disant ça ! )

Après il y a eu l’investissement dans la vie professionnelle et dans la vie de couple...

Et très vite il y a eu le projet bébé. Des milliers d'examens, des visites chez le gynéco, des échographies, des piqûres... Pas le temps de s'ennuyer. Pendant des années tout a tourné autour de ce projet bébé. C’était mon objectif principal.

Aujourd’hui j'ai 33 ans et je vois les choses un peu différemment. L’adoption est en bonne voie. Une fois reçu notre agrément nous n’aurons plus qu’à attendre le fameux coup de fil. Celui qui nous annoncera qu’un petit nous est destiné.

Moyenne d’attente 5 ans.

Du coup forcement, devant toute cette attente, je trouve mon horizon un peu vide. Il me faut des nouveaux projets.

- Boire ? (Non jamais ils ne m’attribueront un loupiot si j’ai un casier judiciaire pour ivresse sur la voie publique !)

- Me mettre à la peinture sur œuf ? (J’ai toujours aimé les trucs moches qu'on peint sur les œufs à pâque ! Ça peut devenir une passion dans la vie vous croyez ?)

- Devenir exterminatrice de plante verte? (J’ai un don pour tuer toutes les plantes qui passent entre mes mains ! C’est peut être un truc rare que je peux exploiter ça, non?)

Qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire pendant ces 5 prochaines années ?

Vous les filles, y a quoi dans votre liste d'objectifs à part le bébé?

Chapitre 112: Vive les vacances

 Alors que je suis tranquillement lovée dans les bras de Hugh Jakman j’entends une sonnerie. Comme nous sommes sur une île déserte quelque part dans le pacifique ce bruit m’étonne.

Hugh ne semble pas entendre et approche son visage sexy et rugueux de mes lèvres.

Je m’apprête à lui inspecter les amygdales quand je m’aperçois que cette satané sonnerie continue son raffut.

Et puis d’un coup tout va très vite. Je me retrouve assise, les yeux grands ouverts sur mon lit. Un halo de lumière baigne la chambre et les deux fauves affamés me mordillent les doigts de pieds.

Le réveil indique dans une lumière rouge 8h30. Catastrophe !  Déjà 1 heure de retard ! Panique à bord ! Adieu Hugh nos ébats érotiques seront pour une prochaine fois !

Je saute dans la salle de bain et je brosse mes dents à la façon d’une hystérique. J’asperge mes cheveux pour tenter de dompter la bête et j’enfile le premier tee shirt qui me tombe sous la main avant de courir vers le métro.

3 minutes plus tard, je suis confortablement installée sur un siège sale de la ligne 5. J’englouti un pain aux raisins mal décongelé tout en fermant les boucles de mes sandalettes. Et là j’entends cette petite voix nasillarde que je reconnais immédiatement.

- « Oh la la qu’est ce que t’as mauvaise mine ce matin Marie. T’es toute blanche. Et puis t’as vu ton tee shirt il est même pas repassé ? »

Pauline. La Pauline, collègue de bureau, que je ne peux pas encadrer. Celle qui n’est pas méchante mais qui est tout le temps à côté de la plaque. La Pauline qui raconte la vie de tout le monde sans même s’en rendre compte. Celle qui pose des questions et puis n’écoute pas les réponses. La Pauline qui habite près de chez moi ! La poisse !

Je lève mon visage vers elle et je la fixe d’un air hagard.

- « Bon - jour Pauline »

J’accentue à outrance les syllabes pour lui montrer mon humeur mais elle ne semble pas m’avoir entendu et enchaîne de sa tonalité criarde.

- « Oh la la non mais vraiment t’es toute blanche. T’es enceinte c’est ça ? »

Un vent glacial me passe dans le dos et j’ai immédiatement envie de lui faire avaler ma sandalette. Non mais elle est abrutie ou quoi ?

Je ne réponds rien et lui signifie d’un simple hochement de tête que non je ne suis pas enceinte. Je serre les dents. Le silence sera mon salut. Je mâchouille ma viennoiserie glacée en maudissant la terre entière.

Je me force à ne pas penser à l’importune et ça fonctionne parce que je fini par complètement oublier la présence de ma collègue.

Tout en fixant un type maigrichon assis en face de moi je repense à mon dernier entretien avec l’assistante sociale en charge du dossier d’adoption.

La vie est un peu folle parfois. On passe des mois à s’interroger sur le projet d’adoption. On hésites des semaines entières avant d’envoyer la demande d’agrément. On appréhende les rendez vous d’évaluation avec le psychologue et puis finalement tout passe à une vitesse inimaginable. Un an pile après la première réunion d’information à la maison des adoptions nous en avons fini avec les rendez vous et nous attendons le passage de notre dossier en commission. La réponse devrait tomber vers octobre et si tout se passe comme prévu nous devrions avoir l’agrément pour adopter avant la fin de l’année.

- « Non mais Marie quand même t’es sûr que t’es pas enceinte ? Parce que moi pour ma première grossesse j’étais tout le temps malade le matin…»

Retour à la réalité. Sortie brutalement de ma rêverie par le son incommodant de la voix de ma collègue je ne la regarde même pas. Elle entame un monologue sans fin sur sa première grossesse et ne semble pas s’apercevoir que je ne l’écoute plus. Les gens sont vraiment incroyables… Vivement les prochaines vacances !

La vie qui pique

Quelques lignes toutes roses pour une amie qui a eu du chagrin en apprenant qu’elle allait de nouveau devoir passer sur le billard pour une 4e et dernière FIV.

Petite Lili dans ton mail tu dis que tu es triste et que les rêves ça sert à rien sauf à avoir mal.

Ça m’a fait penser à une jolie chanson de Souchon dont je copie un couplet ci dessous. (*)

Parce qu’après tout c’est quoi la vie? 

On court après des rêves. On tombe. On s’égratigne. Et puis on se relève et on recommence. Parfois on réussit. Parfois on échoue. Mais qu'est ce qu'on peut faire d'autre que rêver encore?

On est quoi sans espoir petite Lili? Faut qu’on garde le poing levé, toujours…

Plein de soleil à toi et à vous toutes !

(*)Tout on long de la vie qui pique, on prend des baignes.

A poursuivre des rêves électriques, des sacrés châtaignes.

On se retrouve couché par terre, l’effet uppercut.

La vie sans en avoir l’air, ça électrocute.

Tout au long de la vie c’est sûr, on est rêveur.

A vouloir mettre la main sur, le fil conducteur.

On se retrouve alors par terre, triste et tout nu.

Dans la vie de toute manière, on prend du jus.

Mais qu’est ce qu’on peut faire d’autre, qu’essayer ?

On ne va pas rester par terre, à somnoler…

Un joli texte

Salut les filles roses bonbon !

Au hasard de mes lectures d'été j'ai découvert ce joli texte d'un auteur anonyme.

J'espère pouvoir le lire, un jour, à mon enfant... 

Il était une fois deux femmes qui ne se connaissaient pas

Il était une fois un petit enfant qui avait 2 histoires

Il n’avait presque aucun souvenir de la première dame

La seconde il l’appelait maman

La première avait été sa bonne étoile en lui donnant la vie

L'autre avait été son soleil, celle qui le rassurait quand il avait peur

Parfois il rêvait, joyeux et triste à la fois, que la première maman revenait le chercher

Deux destins différents c’était souvent trop pour un seul petit bonhomme

L'une avait guidé ses tous premiers jours

L'autre l’avait réchauffé tout au long de sa vie

La première l'avait mis au monde

La seconde lui avait appris à marcher et lui avait donné des forces pour se tenir debout

De l’une il avait hérité les boucles dans ses cheveux

De l'autre il avait appris l’espoir

L'une avait dû renoncer à lui 

C'est alors l’autre qui l’avait accueilli

Et toi tu me demandes ce soir qui tu es vraiment ?

Dans un sanglot de vie tu t’interroges : hérédité ou environnement ?

J’ai envie de te répondre ni l'un ni l'autre, mon enfant

Ce sont ces deux amours qui t’ont aidés à te construire

Ce sont ces deux amours qui font ce que tu es...

Plein de soleil à vous toutes pendant ces vacances et courage à celles qui sont encore dans le combat.

Mélanie, Adeline, Lilitte, Sarounette, Celinedeparis, Elobastet, Caroline et vous toutes petites pipelettes roses bonbon, je suis vos aventures et j'ai lu avec plein d'espoir vos messages. J'ai même fêté à coup de Limencello glacé votre 100e commentaire ! Je pense fort à vous et à très bientôt !

Petites nouvelles estivales

Salut les filles roses bonbon !

Tout petit post pour vous saluer toutes et vous souhaiter plein de bonnes choses pour les vacances à venir !

Ici mes deux patates de chats, mon chéri et moi sommes en pleine préparation de nos petites vacances entre amis à la Rochelle.

La procédure d’agrément pour l’adoption suit son cours (dernier RDV avec l'assistante sociale en septembre et passage en commission en octobre) et la FIV 3 devrait se programmer pour début 2013.

Après 11 mois d’existence du blog, 111 chapitres roses bonbon, plus de 120 000 visites et un livre, j’ai plein de soleil dans la tête et besoin d’une petite coupure PMA alors je crois que les posts vont se faire rares cet été. On ne peut décemment pas écrire et préparer des mojitos en même temps!

N’hésitez pas à venir papoter entre vous et donner de vos nouvelles.

Plein de bonnes choses à vous toutes et je garde le poing levé: c’est sûr un jour nous serons des mamans heureuses !

A très bientôt pour de nouvelles aventures

Et vous et vous et vous :

-          Steph : FIV 1 pour bientôt

-          Loli : petite pause et reprise PMA en aout

-          Sarounette :  résultat IAC dans quelques jours

-          Jaimepaslessorcieres : youyouyou bientôt le mariage

-          Lilitte : en plein essai bébé 2

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Chapitre 111: Space cake

5h45. J’étouffe. J’ouvre un œil et je pousse délicatement la patte de notre petit chat jaune qui m’empêche de respirer. J’aspire profondément et referme les yeux en espérant me rendormir.

6h30. Un rayon de soleil commence à me cuire le pied. Toute la maison dort et moi je ne parviens toujours pas à reprendre mon rêve. 

6h50. En me levant pour aller boire un verre d’eau je passe devant un papier et un crayon. Très mauvaise rencontre. Impossible de résister à l’envie de reprendre ma liste des choses à faire avant l’arrivée de l’assistante sociale.

7h20. Je me recouche, heureuse du travail accompli.

8h30. Je prends une douche dans un grand bus baigné de soleil tandis que mon chéri passe la tondeuse. C’est bizarre comme rêve, non ? 

8h40. Je me réveille en sursaut. Dehors des jardiniers passent la tondeuse sur la grande pelouse de la copropriété. C’était donc ça…

A partir de là tout n’est que tourbillon. Nous briquons le sol. Aspirons les poils de chats. Arrosons le petit potager de notre balcon. Nous faisons des courses pour remplir la corbeille de fruits. Nous démontons l’arbre à chat. Nous retapons une prise murale qui pendouille dangereusement…

Et d’un coup j’ouvre un œil. La sonnette de la porte retentit. Il est 14h. Déjà ?

Sidi resserre la ceinture de son jean en me regardant avec des yeux de combattant : « Tout ira bien, on ne panique pas ».  Et ouvre la porte.

Notre petite brunette d’assistante sociale est de bonne humeur. Elle visite rapidement l'appartement avant de s'asseoir dans le fauteuil rouge. Un des chats s'approche de son collant tandis que je fais un sprint pour le chasser avant qu'il n'entame la maille avec ses griffes. L'assistante sociale ouvre son sac et c'est parti pour l'interrogatoire. Elle enchaîne pendant 3 heures des questions sur notre famille, nos parents, notre appartement, notre budget… 

« Et comment vous entendez vous avec votre demi sœur ? »

« Vous diriez quoi de votre enfance ? » 

« Que ne reproduirez-vous pas dans l’éducation que vous allez donner à votre enfant ? »

Madame R. rempli 4 pages avec son stylo bleu. Elle note tout. Plus concentrée qu’elle ça ne semble pas exister.

A la fin de l’entretien nous fixons la date des 2 prochains rendez-vous.

Avant de sortir elle sourit et nous dit qu’elle voit bien un petit enfant chez nous au milieu de toute notre famille. On ne répond rien mais nos pieds trépignent de joie. Elle nous serre la main et s’en va. 

Tout s'est incroyablement bien passé cette fois ci. On a même pas eu besoin de lui faire avaler un space cake! 

Plus que 2 entretiens et c'est bouclé pour l'agrément! YOUHOU!!!

PS: Et vous les filles vous faites une pause vacances ou vous avez des rendez vous PMA ou adoption cet été?

Et c'est parti pour le show !

Liste des choses à faire pour demain (avant la visite de l’assistante sociale en charge du dossier d’adoption !!) :

-          Ranger l’arbre à chat gigantesque qui trône au milieu du salon (il est pourtant beau, il est tout recouvert de moumoute jaune… je ne comprends pas où est le problème…) d’ailleurs penser aussi à nettoyer la litière et surtout enlever les poils sur le canapé…

-         Descendre à la poubelle les bouteilles de vin vides qui s’amassent dans la cuisine…

-          Penser à lessiver la cuisine dans l’espoir fou d’enlever l’odeur de pipi de chat tenace et piquante qui, de son fumet délicat, embaume notre carrelage.

-          Remplir le frigo de légumes de saisons et la corbeille à fruits d’oranges biologiques…

-          Faire les poussières (adieu à toi petite Mathilde… c’est le nom de la toute petite araignée du couloir. Elle met des toiles partout. T'étais pourtant une chouette fille Mathilde, tu nous manqueras...)

-          Bien réviser les fondamentaux décrits dans notre bible du moment « L’adoption pour les nuls » à savoir : ne pas trop parler, avoir l’air serein et sain d’esprit (c’est pas le moment de se gratter le nez en chiquant du tabac ni de se disputer avec son chéri parce qu’il ne range jamais ses chaussettes...)

-          Savoir répondre à des questions du genre « que pensez vous prévoir comme sécurisation pour l’appartement ? », « comment pensez vous accueillir l’enfant ? », « où est l’école la plus proche ? » ou des truc encore plus tordus comme « comment dépensez vous ? » (je dépense beaucoup trop madame l’assistante sociale… c’est grave ??)

-          Faire une séance de zen ce soir histoire de ne pas paniquer (quand je panique j’ai envie de vomir… imaginez que je vomisse sur l’AS !!!)

Vous voyez autre chose??

To be or not to be happy?

Chères lectrices roses bonbon, je ne résiste pas à l'envie de vous mettre ci-dessous l'article que je viens de découvrir. Je vous laisse vous faire votre propre opinion...

Quand je pense aux litres d'hormones qu'on s'injecte à chaque tentative... Serions-nous maso?

A méditer autour d'un verre avec nos chéris...

Donc la question du jour: Les parents sont-ils plus heureux que les couples sans enfants?

Une étude affirme, début 2011, que les parents se mentent à eux-mêmes sur les bienfaits d'avoir un enfant, dans une tentative de rationaliser le coût qu'une telle décision représente. 

Quelques semaines plus tard d'autres chercheurs indiquent que tout est question de genre et de nombre, et que les parents les plus heureux sont ceux qui ont deux filles, tandis que les plus malheureux en ont quatre.
Et voilà qu'une nouvelle étude vient d’être publiée. Le verdict tombe : les parents sont plus heureux que les non parents. 

Enfin, ça, c'est ce qu'indique le communiqué de presse de l’University of British Columbia, au Canada...

En fait, dans deux des trois expériences menées, les pères se sont avérés plus heureux que les hommes sans enfants, alors que les mères n'étaient ni plus ni moins heureuses que les femmes sans enfants (sans doute parce que «les plaisirs associés au fait d'être parent pourraient être contrés par l'augmentation des responsabilités et des tâches ménagères quand on devient mère»).

  Les parents jeunes (moins de 26 ans) ou célibataires étaient moins heureux et moins satisfaits que les sans enfants, et les parents mariés n'étaient ni plus ni moins heureux ou satisfaits que les couples mariés sans enfants.

«Nous ne disons pas que le fait d'être parent rend les gens heureux, explique la professeur de psychologie Sonja Lyubomirsky, mais que le fait d'être parent est associé au bonheur et au sens de la vie.»

Les chercheurs ont en effet également cherché à savoir si les gens avaient davantage un sentiment du «sens de la vie» quand ils avaient des enfants, et ont trouvé que c'était le cas, quel que soit l'âge, le sexe ou le statut marital des parents. 

Mais pour le site Good.is, la question de savoir si le fait d'avoir des enfants donne un sens à notre vie ou si les enfants satisfont un préjugé sociétal sur la façon dont notre vie devrait avoir un sens reste en suspens:

«Le problème avec ces études scientifiques, c'est qu'elles prennent l'expérience d'individus et les transforment en leçons pour toute la société [...] La vérité, c'est que le fait d'être parent rend certains individus heureux et d'autres malheureux. Quand on essaye de construire un sens à la vie pour tout le monde, on ne considère pas toujours le bien-être de l'individu –notons par exemple que les femmes ont donc dit dans ces études trouver un sens à leur vie à travers quelque chose qui ne les rend pas heureuses..."

Chapitre 110 : Docteur House

Il est 21 heures et nous sommes confortablement installés devant la télé.

Notre nouveau canapé est moelleux et nous dégustons des petits bonbons acidulés en attendant docteur House.

Il est tellement méchant… On adore !

Au bout de 5 minutes apparaît enfin le grand quinqua boiteux. Il explique à son ex copine qu’il va se marier pour permettre à une étrangère d’avoir la carte verte.

Trop marrant.

En arrière fond un jeune homme se fait soigner par son équipe de chercheurs mannequins en blouses blanches.

L’intrigue est assez simple : un couple, bien sous tout rapport, vit dans un appartement rempli d’immondices. La dame est atteinte du syndrome de Diogène. En gros elle accumule des objets hétéroclites et défend son trésor contre toute proposition de rangement. L’appartement est insalubre. Flippant.

On se délecte des aventures invraisemblables de l’hôpital Princeton qui animent notre mardi soir quand la révélation arrive. La patiente a débuté son accumulation de maboule suite à 3 fausses couches ! Comme elle n’a jamais pu avoir d’enfant elle a rempli tout ce vide avec des objets. Elle a alors perdu le contrôle et devra entrer en service psychiatrique pour se faire aider…

Imperceptiblement mon amoureux et moi nous tournons l’un vers l’autre. On se regarde avec de gros yeux avant d’éclater de rire ! La honte ! Les filles... Elle... La tarée... c'est nous!!

Encore dans l’euphorie de notre fou rire je me lève pour aller me laver les dents quand, en ouvrant le placard de la salle de bain, je m’aperçois que celui ci est rempli à ras bord.

Je compte une 10^e de mini tubes de savon d’hôtel (tous à moitiés vides), des rasoirs sans lame, des déodorants usagers, un vieux parfum dont le liquide a viré au violet, des cotons tiges à l’air louche, un paquet de kleenex vide, des notices de médicaments (sans les médicaments), un rouge à lèvre durci faute d’avoir été rebouché, plein de tubes de Doliprane… Oh tiens et un paquet de chewin gum... Moi qui en cherchais l’autre jour…

En refermant la porte du placard je m’interroge. C’est invraisemblable de garder tant de désordre dans un si petit placard…

Vous croyez que c’est un début de syndrôme de Diogène ? Vous vous rendez compte ? Si ça se trouve on va toutes finir en HP !

Dernières nouvelles du front...

« Écoutez pour moi l’avis est favorable pour l’adoption. Je vais envoyer mon rapport très prochainement. Je vous conseille aussi de bien réfléchir à certains points dont nous avons parlé. Bonne chance pour la suite. On se reverra dans 5 ou 6 ans quand vous demanderez l’agrément pour votre second enfant. »

En l’entendant parler j’ai envie de crier de joie ! S'en est fini du psy ! Plus que 3 rendez vous avec l’assistante sociale et on passe en commission. Réponse en fin d’année. ALELUIA !

Gros soulagement parce que ça n'a pas été évident. Si le premier entretien avec le psy a été plutôt simple (nous avons parlé de nous, de nos familles…) le second s'est révélé ardu !

Je me suis retrouvée seule face à des yeux noirs et inquisiteurs qui me questionnaient sur mon envie profonde d’adoption.

« On ne fait pas de l’humanitaire en adoptant, n’est ce pas ? »

Euh…

"Mais bien sûr que non !" ai je répondu en bafouillant parce que je ne comprenais pas comment il pouvait croire que j’étais là pour ça. Un peu horripilée je me suis demandée si je n'allais pas lui faire avaler sa cravate!

J’ai eu beau m’évertuer à lui expliquer l'origine de mon désir d'enfant, il n'a pas cessé de revenir sur ce point.

Un entretien long et déstabilisant.

Et puis il faut l'avouer, j'étais nullissime ! Totalement incapable de trouver les bons arguments et j’ai vraiment cru qu’il allait non seulement refuser l’agrément mais en plus me faire interner !

Finalement notre docteur aux cheveux blancs a été plutôt bienveillant parce qu’il ne m’a pas tenu rigueur de mes innombrables cafouillages.

Comme l'a dit mon chéri en sortant du cabinet:

"Tout est bien qui fini bien du côté du psy! On va fêter ça en picolant !"

Amies de la poésie, bonsoir...

 

Et vous les filles, vos nouvelles du front??

EKTÖRP

Sacripant de saloperie de satanée de porte d’entrée !! 

Impossible d’ouvrir le second battant de la porte vitrée de l’immeuble, unique moyen de faire entrer l’immense carton qui vient de m’être livré. 

Les deux livreurs transpirent sous le poids du colis et je sens bien qu’à cet instant ils me détestent. 

« Bon messiers je suis désolée mais ça ne s’ouvre pas, on fait quoi ? »

Pas de réponse. Le grand costaud en blouse bleue ne sourit pas et pose le carton au sol pour s’essuyer le front avec la manche.

« Écoutez ma petite dame on ne va pas y passer la journée ! On vous le laisse ici, à l’entrée de l’immeuble, et quand le gardien sera enfin là pour ouvrir la porte vous pourrez monter le carton avec lui »

Non mais il plaisante ? Il n’est pas question que je reste coincée ici avec ce truc qui pèse 10 tonnes sur les bras ! 

Quelle idée on a eu d’acheter ça… 

En fait tout était de la faute de Sidi qui avait décidé, un mois auparavant, qu’il nous fallait absolument ce machin avant la visite de l’assistante sociale en charge de l’agrément pour l’adoption. Comme je suis faible il n’avait fallu que 3 minutes pour me convaincre d’aller sur le site internet d’IKEA pour commander le spécimen : Notre premier canapé ! 

Fini les vieux fauteuils dépareillés qui dataient de Mathusalem ! Elles allaient me manquer toutes ces tâches de vin et de pizza qui recouvraient les vieux coussins aplatis. 

On devenait enfin adulte grâce à notre EKTÖRP rouge !

« Et si on ouvrait le carton pour passer les éléments un à un ? » 

En parlant j’avais pris mon plus beau sourire pour dissuader le livreur de m’insulter...

45 minutes plus tard, je me retrouvais donc seul dans mon petit salon entouré d’un capharnaüm inimaginable et un plan de montage entre les mains. Pas de Sidi à l’horizon, juste moi, 36 boulons et 2 chats.

Avant de m’y mettre, comme il ne faut jamais se précipiter dans la vie, j’ai préféré venir vous faire un petit coucou sur le blog. 

Les filles, avec tout ça si on n’obtient pas l’agrément, je fais un scandale !!