Cette semaine, entre les
odeurs de steak et les poils de chats nous avons beaucoup parlé de notre projet d’adoption.
On s’interroge sur notre capacité à pouvoir éduquer et accompagner au mieux un enfant avec, peut être, de nombreux troubles du comportement. On a beaucoup lu sur les TDA (les troubles de l’attachement). Les enfants qui grandissent sans figure d’attachement et qui développent des comportements autodestructeurs. Ils manipulent l’adulte en qui ils n’ont pas confiance. Ils sont dans le contrôle permanent. Incapable de recevoir l’amour. De l’admettre. Des enfants abîmés par un passé trop lourd qui sont en crise permanente.
Bien sûr on peut se dire qu’il ne sert à rien de penser au
pire. On peut tomber sur un petit très heureux. Parfaitement sociabilisé.
Nous, nous préférons voir les choses en face. Nous préférons imaginer le pire des cas pour adopter en toute lucidité. Notre petit arrivera cabossé ou pas. Dans tous les cas la décision de devenir ses parents aura été prise en toute conscience. On ne le renverra pas dans un charter direction le service après-vente s’il est trop difficile. Quoi qu’il advienne ce sera pour la vie.
Nous, nous préférons voir les choses en face. Nous préférons imaginer le pire des cas pour adopter en toute lucidité. Notre petit arrivera cabossé ou pas. Dans tous les cas la décision de devenir ses parents aura été prise en toute conscience. On ne le renverra pas dans un charter direction le service après-vente s’il est trop difficile. Quoi qu’il advienne ce sera pour la vie.
Du coup ça mérite réflexion. Mieux vaut ne pas être bourré à
la tequila en signant les papiers d’adoption !
Dans un documentaire, sur radio canada, une petite fille adoptée de 10 ans sourit à la
caméra. A chaque réprimande elle explose dans un torrent de cris et de pleurs.
Elle expliquera, plus tard, qu’une envie de mourir la submerge dans ces moments
de crise.
Le pédopsychiatre moustachu raconte que ce sont des enfants
qui, entre 2 périodes d'accalmie, sont rongés par la haine qu’ils ont d’eux
même. Des enfants suicidaires.
Si on les a abandonnés c’est qu’ils ne sont pas « aimables ». C’est de cette terrible image d’eux mêmes qu’ils souffrent. Ce sont des enfants malheureux qu’il faudra, à force de
patience, de méthodes éducatives et d’amour, réparer. Progressivement. Sans
jamais rien lâcher. Croire en la capacité de ce petit bout à vous aimer un
jour. A s’aimer lui-même.
On est très loin de
Walt Disney !
Bien sûr l’intensité des troubles est différente d’un enfant
adopté à l’autre. D’une histoire à l’autre. On peut passer au travers. Mais
peut-être pas. Et de cette éventualité là il faut s’y préparer. L’admettre.
Un commentaire de Sarounette
disait, il y a quelques jours : «Quand
sait-on qu’on est prêt à passer à l’adoption ? »
A cette question, camarade rose bonbon, j’ai envie de
répondre : « Je n’en sais
fichtrement rien ! »
Sommes-nous prêt à affronter ça ? Voulons-nous une
famille au point de vivre des moments très durs. De voir notre enfant
malheureux. Déchiré par cet abandon qui le ronge. Pourrons nous l’aimer toute
la vie ? Malgré tout ?
Hier j'ai lu "Dis merci !" de B. Monestier. Un témoignage
d’une trentenaire d’aujourd’hui qui raconte son adoption à 4 ans au Chili par
un couple de parisien. Elle raconte ses angoisses, ses envies de mourir, son
impossibilité à se sentir aimée et sécurisée par ses parents. Ses crises de
violences régulières, ses mutilations. Elle a toujours provoqué par son
comportement violent le rejet des autres. Une mise à distance inconsciente mais
logique puisqu’elle n’est pas digne d’être aimée; la preuve sa maman
biologique l’a abandonnée… Pas simple… Un joli livre. Dur.
Je vous raconte pas le flippe !
On a tous envie d’un
enfant heureux. D’un enfant aimant. Quand on adopte on doit être préparé à ce
que les moments de bonheurs soit éparpillés entre des crises parfois violentes.
Retour sur radio
canada. Un enfant de 3 ans arrive
dans sa nouvelle famille. Le petit a les yeux bleus et le regard vide. Il
s’agrippe à la mère adoptive et ne la lâche jamais. Elle croit qu’il l’a
adopté. Elle semble heureuse. Mais l’éducateur la détrompe. Il ne s’agit pas d’amour
(c’est bien trop tôt) mais plutôt de survie. Il s’agrippe comme on s’agrippe à
une bouée de sauvetage. C’est ça ou mourir. Après une semaine force est de constater qu’il
fait des crises inimaginables. Il souffre. Il ne verbalise évidemment rien.
Donc c’est son corps qui parle. Il pleure de façon inconsolable. Ne sourit
jamais. Il mord. Il frappe. Il refuse de s’alimenter. Ça dure des mois. Les
parents sont dépassés. Malheureux. Ils ne s’attendaient pas à ça. Après des
années d’infertilité l’arrivée de cet enfant venu d’ailleurs était un miracle.
Le choc de la réalité est d’une violence inouïe.
En sortant de ce reportage on s’est tout de suite demandé si
on était prêt à vivre ça. Prêts à accompagner un enfant cabossé. Aurons-nous la
patience ? Serons-nous à la hauteur ?
D’un enfant biologique, qu’on aime et qu’on chérit depuis sa
conception, on ne sait jamais s'il sera un adulte heureux. On le façonne à
coup de câlins. Mais même là rien n’est
gagné. On fait des erreurs éducatives. L’enfant a son propre caractère, fait
ses choix. Il peut se transformer en un adolescent révolté ou
un adulte mal dans sa peau. On le sait. C’est le pari de l’éducation. On
fait de son mieux.
En adoptant, le pari est encore plus fou parce qu’on n’a pas
pu modeler l’enfant par notre amour dans ses premiers mois. On récupère un
petit plus ou moins blessé. Et le challenge éducatif n'en devient que plus grand…
De cette prise de
conscience là est née une réflexion égoïste mais nécessaire je pense : A-t-on
vraiment envie de vivre ça ? De vivre les crises et la souffrance de
voir son petit malheureux ? De vivre son rejet ? A-t-on vraiment envie ?
Envie d’un enfant oui. Mais de cet enfant-là ?
On a tourné cette question dans tous les sens. Le soir en
écoutant du Nina Simone et en sirotant des boissons glacées. En papotant à
travers la porte des toilettes. En écoutant Jennifer parler de son chouchou
devant The Voice. On a tout retourné et
la réponse est toujours la même :
Oui même de cet enfant là, cabossé par la vie, on en veut!
Après tout c'est peut être comme ça, en se posant ces questions là, qu'on sait si on est vraiment prêt à adopter.
Après tout c'est peut être comme ça, en se posant ces questions là, qu'on sait si on est vraiment prêt à adopter.
je me lance la première...
RépondreSupprimerouahou ton chapitre m'a scotchée ! sacrés réflexions par lesquelles vous passez, je me sens encore plus éloignée de tout ça en lisant ton post du jour, je trouve ça fort et admirable. Si mon combat continue encore pendant longtemps j'espère sincèrement en arriver là moi aussi Marie. Tu es un bien bel exemple. Et oui tu as raison, c'est en se posant ces questions là qu'on doit être prêt à adopter, je te confirme bien que me concernant je n'y suis pas encore.
Je t'embrasse.
bonjour melanie! merci pour ce petit commentaire, j avais peur que personne ne commente et d avoir plombé l ambiance rose bonbon avec mon post! héhéhéhé
SupprimerMais je l ai ecris hier à minuit en finissant le livre "Dis merci" donc j avais envie de partager avec vous mes réflexions... forcement c est pas rigolo rigolo, j avoue! :-) mais bon je me dis que ça permets un échange entre nous et puis pour celles pas encore dans la décision de l adoption ça peut montrer par quel type de questionnement on passe... je t embrasse aussi et à très vite!
Non pas de "plombage d'ambiance" du tout, juste des réflexions à partager comme tu dis. C'est en effet très enrichissant pour moi de voir par quel type de réflexion on passe quand la décision d'adopter est là. Moi je suis comme Sarounette, je me demande quand est-ce qu'on sait qu'on est prêt à adopter. Tu réponds d'ailleurs bien à cela.
SupprimerJe constate que pour certains couples l'adoption est venue très rapidement comme une évidence après le premier échec de la fiv alors que pour d'autres il a d'abord fallu passer par tout ce qui est possible de faire en pma. Je me sens plus proche du 2ème "groupe" de couples alors que je préférerais être dans la première catégorie. Parce que oui le temps passe pendant toutes ces démarches fiv et beaucoup de temps passe aussi encore dans les démarches d'adoption. Cette notion de temporalité est omni-présente et angoissante aussi... C'est pourquoi je me demande "combien de temps et d'échec encore avant que j'arrive à envisager l'adoption ?". Personne ne peut répondre évidemment, seul l'avenir me le dira, encore une histoire de temps :)
bisous les filles
Coucou Mélanie !... Le temps passe, tu as raison et plutôt que de s'apercevoir un jour qu'il est trop tard, pourquoi ne pas mener les 2 combats de front ?... L'attente pour l'adoption est très longue (7 ans pour nous... mais c'était il y a 5 ans et les délais ne raccourcissent pas apparemment !!!) On peut mûrir le projet tout en avançant quand même... et stopper l'un ou l'autre des combats dès que tel est notre choix !... Si tu souhaite VRAIMENT être maman un jour... vas-y, fonce... sans peser le pour et le contre pendant 20 ans !!! ;o) Bizzz. Mymy.
SupprimerCoucou Marie,
RépondreSupprimerJe pense que le difficile parcours de l'acquisition de l'agrément sert à ça : se poser de vraies questions sur l'adoption et oublier de croire qu'adopter c'est comme un walt disney. Le projet mûrit dans vos têtes et délimite votre volonté, c'est une bonne chose ! J'admire votre intelligence face à ces questions et souhaite de tout coeur que bientôt vous tiendrez votre petit dans vos bras.
bises
Canelle
bonjour canelle! comment vas tu? enceinte en septembre... tu accouches dans 1 mois!!!! youhou un de nos 1e bébé rose bonbon :-)
SupprimerMerci.
RépondreSupprimerje te lis de puis quelque mois maintenant, je suis moi même en réflexion sur l'adoption, mon homme lui n'est pas encore près, il veux tester le reste des essais PMA.
je lui laisse le temps, mais je continue mon questionnement.
Ton texte est très touchant et il est clair que c'est une questions a la quel ont sera confronté aussi le jours où on se lancera dans l'adoption, mais je pense connaitre ma réponse. Maintenant je dois aussi me poser la question sur la santé physique de cet enfant. ce que je crains le plus, c'est une maladie incurable ou très lourde, je suis prête a assumer beaucoup, mais je ne sais pas encore si je suis prête a assumer tout.
J'ai encore un long chemin de réflexion a faire, je pense que vous ce chemin touche a sa fin.
bonjour cholera cosmique! j adore ton pseudo!! vous avez raison je trouve d aller au bout de la PMA. moi en principe FIV 3 en septembre mais c est vrai que comme on est a fond dans l adoption en ce moment ça me parait un peu dur de faire les deux en même temps. enfin je sais pas. on verra. et puis j ai la même reflexion que toi sur la santé. ça m interroge bcp. un enfant à particularité? on ne sait pas... en tout cas pas un accompagnement à la mort genre maladie incurable. c est trop terrible je trouve.. un enfant sourd? on apprendra la langue des signes ensembles?? :-) plein de bonnes choses pour vous en tout cas
Supprimer"Maintenant je dois aussi me poser la question sur la santé physique de cet enfant. ce que je crains le plus, c'est une maladie incurable ou très lourde, je suis prête a assumer beaucoup, mais je ne sais pas encore si je suis prête a assumer tout."
SupprimerAccepter un enfant à particularités ne signifie pas qu'on soit forcément prêt à accepter un enfant atteint de n'importe quelle maladie ou n'importe quel handicap. Normalement, l'agrément peut aussi servir à réfléchir pour savoir quel type de particularité on est prêt à accepter (par exemple une pathologie pas opérable dans le pays d'origine mais opérable en France, ou un handicap n'empêchant pas l'autonomie ultérieure de l'enfant, etc.) Et par ailleurs les OAA ne vont pas imposer à des candidats à l'adoption d'accepter un enfant atteint d'une pathologie qu'ils ne se sentent pas prêts à accepter (ça ne serait dans l'intérêt de personne).
Bonjour et désolée d'avoir tardé pour vous répondre.
SupprimerMarie, oui c'est clair que si ce n'est que de la surdité, j'apprendrais aussi avec mon enfant, mais ce qui me fait peur effectivement ce que cet enfant n'est pas d'autonomie future. C'est qu'il y a de grande chance pour que cet enfant soit un enfant unique ou faisant partie d'une petite famille si on l'adopte et donc je ne veux pas qu'il se retrouve seul ou a la charge de nos autres enfants quant on ne sera plus là.
Pour ce qui est des traitement je ne sais pas si j'arriverais a reprendre un jour, mon homme voudrais aller au bout moi je ne sais plus. Je pense faire faire un caryotype pour voir ce qui empêche la nidation, et si on trouve un raison et une solution pourquoi pas alors, mais sinon a quoi bon.
En tout cas bonne chance pour cette FIV3.
Anonyme, tu me rassure en me disant qu'on peux poser no limite, je pensais qu'on ne savais les problème que le jour ou on allez pour la première fois soit même avec l'enfant chez le médecins.
je suis encore bien novice au sujet de l'adoption, autant je suis quasi incollable sur la pma, que pour l'adoption j'ai tout a apprendre.
En tout cas merci les filles et bonne journée. (anonyme, je présume que tu est aussi une femme, désolée si je me trompe).
Heuuuu... Que dire après cette lecture qui m'a littéralement scotchée !?... Non seulement vous êtes prêts à adopter mais à adopter un enfant à particularité même !!! Pendant 7 ans qu'à duré notre parcours d'adoption, nous avons évolué... doucement... nous ne sommes pas prêts dès le départ, nous le devenons (les échecs médicaux, le deuil de l'enfant bio,le temps qui passe, les idées qui mûrissent...) mais j'avoue que je n'ai jamais poussé aussi loin la réflexion !... Notre fille adoptive est adorable, avide de câlins, spontanée et avide de tout connaître, tout savoir (bon, nous l'avons eu à 2 mois et à part le déni de grossesse de sa mère bio... elle n'a pas été trop cabossée paf la vie je pense !...) Quant à notre fille naturelle... je pense qu'elle va être plus difficile à gérer... Comme quoi !... ;o) Ne vous en faites pas trop tout de même !!! Bizzzz. Mymy.
RépondreSupprimerbonjour mymy! oui pardon le post du jour était pas super funky!! héhéhéhé !!
Supprimermais comme je disais à melanie je sortais d une lecture très dur et j avais envie de vous donner mes réflexions pour qu on échange. promis je vais pas casser l ambiance à chaque post! :-)en plus ton exemple est super parce que ça montre que l enfant adopté peut très bien n avoir aucun trouble du tout! mais que veux tu j ai besoin d envisager le pire pour aller au bout de cette reflexion sur l adoption... tu as une super famille mymy!!! c est magnifique!
bonjour, ton commentaire est poignant de lucidité, toutes les questions posées simplement avec amour, avec respect pour les enfants, pour leur histoire. OH OUI vous etes pret à adopter à aimer avec passion et patience un enfant cabossé ou pas!!!! la simplicité et la franchise dont vous aborderez son histoire c'est déjà gagné oui la vie commence pas très bien pour ses enfants, mais l'amour que vous donnerez la patience LA FRANCHISE très important et l'écoute feront que ça fonctionnera!!! après la vie les rencontres feront le reste, je te dis c'est que du bonheur!!! nathalie maman heureuse de 2 garçons nés au congo, Gael 10 ans super caractère toujours joyeux et que ADORE la vie, jordan 6ans 1/2 plus dur plus coléreux plus tendu sur sa vie, mais tellement attachant alors bonne route!!!!!!!!
RépondreSupprimerbonjour nathalie. merci pour ce commentaire! j ai adoré te lire. comme en ce moment mes réflexions sont sur des cas d adoption très durs, ça me rappelle qu il ne faut pas oublié que ça peut aussi être très facile comme avec tes enfants. 2 petits du congo! c est trop beau!! en fait tu as adopté le petit jordan a quel âge? tu penses que l'âge d'adoption influe? je t embrasse et à bientôt sur le blog rose bonbon
Supprimermarie
bonjour marie, je suis contente que mon commentaire peut t'aider, oui l'adoption avant tout est une histoire d'amour, de très belles rencontres et de tolèrance. Mon jordan est arrivé dans notre famille à 3ans 1/2, il avait déjà un sacret caractère de meneur et très vif. Personnellement je ne pense pas que l'age soit un problème au moins jusqu'à 4 5 ans après c'est certainement plus compliqué. C'est surtout la façon dont les enfants sont accompagnés dans les orphelinats nous nos enfants ont été dans un orphelinat gerer par des religieuses qui donnent leur vie pour ses enfants de la naissance jusqu'à chez nous ils n'ont manqué der rien et ils ont été très bien préparé à l'adoption, ensuite c'est le caractère, gael est arrivé à 3ans il est beaucoup plus calme est plus posé. Je vous laisse cogiter à votre joli projet a bientot nathalie
Supprimermarie je te lis aussi sans posté depuis plusieurs semaine. belle decouverte du forum aufeminin. le livre etait drôle et bien ecrit. je l ai même offert à ma mere pour qu elle comprenne mieux se que je vis. pour tout ça merci! les filles ont raisons, le post du jour m'a scotché! il est dur mais je crois que c est exactement les bonnes question que vous vous posez. nous avons eu avec mon mari notre agrément il y a 2 ans et depuis nous attendons un petit pupille de l état. je crois que je n ai jamais réussi a abordé aussi lucidement que toi les questions des troubles des éventuelles des enfant à venir. j ai préféré me dire que oui l enfant risque d être cabossé et d avoir des troubles mais qu avec de la chance il n en aura pas. j en suis resté là par peur je pense. te lire me remet devant la réalité. votre lucidité est admirable. je suis de tout coeur avec vous et je vais continuer à te lire. a bientôt
RépondreSupprimermaud
bonjour maud! bienvenue sur le blog rose bonbon! merci pour ton commentaire. moi aussi j espère que vous aurez bientôt votre enfant et que tu nous raconteras! A bientôt
SupprimerMes propos vont être durs et peut être incompris, mais tant pis, j'assume.
RépondreSupprimerPour toutes les raisons que tu viens d'expliquer, voila pourquoi, nous, dans notre projet, nous ne voulions pas d'un enfant déraciné de son pays et voila pourquoi nous voulions un tout petit. Même tout petit, il a cette histoire d'abandon avec laquelle il devra vivre. Mais plus il est petit et moins longtemps il aura souffert de cette solitude, de ce no man's land affectif. Mon fils avait deux mois et demi quand il est devenu nôtre. Aujourd'hui, il a bientôt trois ans et demi et il est heureux, souriant et aimant. Pas une journée ne passe sans qu'il nous dise qu'il nous aime. Affronter ce que tu envisages ? Je ne suis pas sûre que nous aurions pu... Mais le fait de vous être si profondément posé la question prouve à quel point votre projet est mûrement réfléchi !
Damecigogne
Auteure de "A la croisée de nos chemins" Editions Baudelaire
je comprend ce que tu dis mais je pensais qu'il était presque irréaliste de croire qu'il était possible d'adopter un bb de 2 mois ? est ce possible ?
Supprimer2mois et demi est l'âge minimum auquel on peut adopter, Sarounette !
SupprimerC'est le temps nécessaire pour toutes les procédures administratives suite à un accouchement sous le secret, par exemple, et le temps légal qu'ont les parents pour se rétracter.
Voilà pour la petite explication ;-)
Sarounette,
SupprimerOui, c'est irréaliste de le croire... et pourtant...
waouuuuuhhhh comme les autres filles du blog : je dis chapeau !! non ce post ne plombe pas l'ambiance mais il montre bien par quels types de questions tu es obligée de passer avant de serrer ton petit bout du bout du monde!!
RépondreSupprimerquand j'ai lu ton chapitre, je me sentais très émue au fur et à mesure, et tu décris si bien tes questionnements que j'ai cru pendant un quart de seconde que vous aviez décidé de renoncer au projet!! et finalement la fin s'impose d'elle même : you are ready bioutiful!!!
oui je crois que l'on peut commencer à penser à l'adoption quand ces questions nous effleurent et que l'on tente d'y répondre,
pour ma part, je ne peux que le constater : ces questions glissent sur moi, et je les repousse sans y répondre vraiment.
encore bravo pour ce chapitre et je te fais des bisous
à très vite!!
Marie, je suis fière de te lire, fière de toi, de vous !!
RépondreSupprimerFière de voir à quel point vous vous êtes lancés à corps perdu dans cette aventure qu'est l'adoption !
Ça me rappelle notre propre parcours avec mon mari et lorsqu’on croit avoir répondu ou pensé à tous nos questionnements, d'autres surviennent ; et c'est là qu'on se rend compte que les années qui passent avant d'accueillir notre petit bout sont nécessaires pour devenir des parents prêts à affronter tout ce que tu décris plus haut.
Bravo et foncez, vous êtes prêts, n'en doutez pas !
Bisous.
Beau chapitre, encore une fois Marie. Je suis entrain de lire "au risque de l'adoption", et je me rends compte que c'est un parcours plus que difficile mais je suis prête à tout pour connaitre le bonheur d'être maman. Nous comptons bien envoyer notre dossier de demande d'agrément dès que nous serions mariés, mais je n'ai pas encore pris rdv avec le médecin agréé de peur de lui faire mauvaise impression... suis extremement fatiguée et j'ai beaucoup de mal à me remettre de l'intervention, qui a pourtant eu lieu il y a déja un mois...
RépondreSupprimerBonne semaine à toutes
essai
RépondreSupprimerCa fonctionne donc je me lance !
RépondreSupprimerBonjour à vous toutes,
Je suis venue ici par le biais du forum de Famili ou on peut le dire, je suis vétérante ! Même si j'ai choisi de ne pas (ou très peu) poster moi-même ....... pourquoi j'y vais encore : par habitude sûrement par ce que moi ça fait bien bien longtempq que j'ai effacé l'envie d'un enfant biologique.
Alors pour faire court : j'ai 35 ans, mon mari 55 et 2 filles. Famille recomposée très équilibrée et unie ... envie d'un bébé, fausse couche, attente interminable, examens : RAS, re-attent, 2 IAC ......... le couple endure mais c'est trop pour chéri il veut stopper. Là c'est dur ! On essaie de se séparer : ça dure 1h ... Il dit OK à la FIV - fiv = échec .... Là on arrête tout on le sent notre chemin n'est pas là !
L'évidence était déjà dans nos esprits depuis 1 moment : on va adopter!
On lance les procédures, sans aucun doute même si on discute beaucoup. Nous obtenons 1 agrément pour 1 enfant de 3 à 7 ans révolus. Le choix du pays est aussi une évidence : la Colombie! On est très latins tous les 2, on adore l'espagnol et la culture latine ... avec une attirance particulière pour l'Amérique Latine et oui pour nous il est primordial d'aimer le pays de naissance de son enfant. Et puis la Colombie encadre les enfants, ils comptent, ils existent !!! Bref je ne vais pas ici faire l'apologie de tel ou tel pays, ce n'est pas le lieu !
Ici ce que je voulais vous dire c'est que bien sûr l'adoption est un réel choix de parentalité et je suis bin d'accord que si on ne se sent pas capable d'accueillir un enfant au passé complexe et douloureux il faut mieux ne pas entamer les démarches. Mais si on est vraiment prêts à ça, si on fait les choix qui nous conviennent on se met déjà dans un dynamisme positif ............. Très très positif !
Aujourd'hui, je suis maman d'une petite fille de 7 ans... je connais toute son histoire, toute sa psychologie, mais je n'ai qu'une seule photo d'elle ..... nous allons la retrouver dans 23 jours ... nous verrons cette si merveilleuse photo s'animer dans 23 jours, ke jour de la naissance de notre nouvelle famille !
Pour conclure, le 31 mars dernier quand nous avons découvert sa photo, je peux vous assurer qu'aucun autre enfant qu'elle n'aurait pu être la notre ......... les 7 ans d'attente se sont transformés en un bonheur iréél tellement c'est magique.... Alors oui, on aura des larmes, on aura des crises, mais on aura aussi du bonheur, de la joie .... n'est-ce pas la vie tout simplement
Bon courage mais si vosu y croyez ne doutez pas (ou le moins possible) car la route est longue ...... on a le temps de préparer ses bagages
Bienvenue à toi et félicitations!!! Je suis sûre que tu seras une merveilleuse maman car on le sent à travers ton discours. Je vous souhaite plein de bonheur.
SupprimerOui, un très beau chapitre Marie,
RépondreSupprimeret pas triste pour un sou. Ce que je retiens des commentaires des unes et des autres : le chemin est parfois compliqué, on nous remet en cause, on se remet en question, on se pose des tonnes de questions, c'est beaucoup de temps à attendre, des difficultés sans doute à prévoir, mais le temps faisant son chemin, n'apporte souvent au bout du compte que du bonheur, celui de pouvoir enfin construire une famille, sa famille, le bonheur d'être parents, maman, et papa.
C'est beau non?
J'ai envie d'envoyer ce dossier, mais une chose me bloque encore. Quand j'aurais compris quoi, je serai malgré tout heureuse de ce nouveau combat, je crois.
Bon 1er mai en avance
Biz!!
Merci Marie pour ce beau et realiste chapitre! Il va nous aider a nous poser les bonnes questions! encore merci et plein de bonheur a tous les 2 en ce 1er Mai
RépondreSupprimerOhlala c'est vraiment loin de moi ces interrogations. Pendant les vacances nous on s'est contentés de donner notre adresse à une cigogne qui passait par là et à jeter des pièces dans un bassin à crocodile car il y avait un écriteau: "proverbe thaïlandais: toute pièce jetée dans un bassin à crocodile exauce un vœu!" mais surtout on freine des 4 pieds sur une nouvelle tentative ce mois ci on s'est trouvé une bonne excuse et on a rdv début juillet pour d'autres avis
RépondreSupprimerJe tombe par hasard sur votre blog au détour d'un blog sur l'adoption.
RépondreSupprimerNos enfants arrivent un peu, beaucoup ou pas cabossés par leur première vie. Sommes nous les meilleurs parents pour eux ? je ne sais pas mais ce sont nos enfants. Le chemin est qouvent long aussi pour l'adoption mais il sert à réfléchir à nos limites et à les accueillir ensuite sereinement.
Marie maman de Raphaël 5 ans né à Kinshasa avec nous depuis 8 mois et pas vraiment cabossé :-)